Mon histoire d’amour avec les Siamois…
Première rencontre de choc avec les Siamois Traditionnels.
Sur les bords de Loire en 1981, une voiture percute la mienne. Je sors pour faire le constat quand je trouve un jeune homme très désemparé à l’idée que ses chats puissent être blessés.
Nous regardons ; Ouf… Ils vont bien. Je découvre alors deux ou trois magnifiques félins. Il me semble reconnaître des siamois. Je les trouve superbes avec leurs yeux de saphir, leur regard intelligent. Je demande à leur maître s’ils sont gentils car j’ai, comme beaucoup de gens, entendu des propos peu engageants sur cette race. Walt Disney lui-même les a dépeint comme de petits monstres dans la Belle et le Clochard avant de tenter de se racheter avec son film dont la vedette est un siamois : L’espion aux pattes de velours…
Il me répond que ce sont au contraire des chats très doux, très proches de leur maître, soucieux de lui faire plaisir et donc plutôt « obéissants », très curieux aussi, signe d’une intelligence aiguë.
Quelques jours plus tard, je me renseigne encore sous le charme de ces beautés félines rencontrées par hasard…Un mois passe et Tanaïs de l’Oseraie, siamoise seal, arrive dans ma vie, petit rayon de soleil très mal élevée car je suis toute jeune et lui cède pas mal de caprices (dont voler sur ma fourchette…). Elle me suit partout : nous lisons souvent toutes les deux sur un plaid sur les bords de Loire. Ma petite me quitte quelques années après, beaucoup trop tôt, me laissant à mon chagrin…
Un ou deux ans s’écoulent : je craque pour Céline du Val de Robinson, aussi de couleur seal, rejointe ensuite par Free-Jazz de Kachgar, blue tabby-point. Beaucoup de joie, de bonheur avec toutes deux qui m’aident à élever mes filles (biberonnage à trois et compagnie…), chaque minette ayant « sa fille préférée ».
Je garde parfois au petit matin la trace de dent de Céline qui dort contre ma joue et dont les babines se retroussent si je bouge un peu ! Free-Jazz est souvent en couronne au dessus de ma tête… Une quinzaine d’années de bonheur avant qu’elles ne montent au ciel des petits félins aimants.
Puis un grand vide de chats.
Usti déjà adulte,dit Misti, gentil sacré de Birmanie blue nous rejoint en toute discrétion avec élégance, mais indépendance. Je ne goûte en effet guère la morphologie ultra-typée des nouveaux siamois.
Nostalgique depuis plusieurs années, je découvre au hasard d’internet que les siamois traditionnels ont été préservés sous le nom de Thaï. Je deviens alors une droguée du site de Jean-Luc dont j’apprécie le respect et l’amour des chats. Je me délecte devant les photos de ses boules de poils toutes plus belles les unes que les autres…
Le 1er janvier arrive. Mes filles me persuadent- je n’attend que cela- que je ferais mieux de donner une petite soeur Thaï à Misti plutôt que de « baver devant des images ». Après tout, je vais avoir 50 ans ; il faut supporter le choc (blague) et me faire plaisir d’autant que je suis une mère-poule chatte de remplacement aimante et attentionnée. Je peux rendre une boule de poils heureuse et vice-versa…Jean-Luc me fait confiance et je l’en remercie.
Je vis dans l’attente de ma petite Elfie Princesse du Siam, jolie petite seal charmeuse au cœur tendre, qui surveille à présent mes écrits…
Nous sommes désormais le pot de colle l’une de l’autre. Je l’assaille de bisous ; elle me berce de ses ronrons.
Elle a son tabouret à table, mais les genoux sont souvent plus appréciés ;
les meilleurs des sièges pour la gente siamoise assurément…
Elle me suit souvent dans la baignoire au moment de la douche. Peu pratique, je l’accorde…
Elle m’assiste jusque dans le ménage des escaliers où il faut –incroyable, mais vrai- que je la monte ou la descende d’une marche pour finir de passer l’aspirateur.
Bien sûr, nous dormons ensemble.
Elle a son petit caractère, réclamant parfois avec opiniâtreté des souris-jouets ou de petites friandises à tour de bras.
Un grand bonheur félin retrouvé avec cette petite personnalité fort amusante et attachante.
Cerise sur le gâteau : elle s’entend très bien avec son grand frère Misti et se montre très accueillante –bizarre pour une siamoise- avec les invités.
Tendresse sans limites partagée, doux regards langoureux.
Princesse Elfie est la petite reine de la maison et de ses habitants.
